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valeriegolote

valeriegolote


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MessageSujet: Article dans la Gazette Santé Social   Article dans la Gazette Santé Social EmptyLun 9 Avr - 14:32

http://www.lagazette-sante-social.com/archives/fiche_article.asp?piIdArt=43644&piPosition=76&piTotal=78

Les nouveaux défis des ludothèques

Malgré des inquiétudes sur leurs financements, les 1 150 ludothèques françaises, associatives ou municipales, se professionnalisent et tentent de diversifier leurs activités.

La première ludothèque française a été créée en 1967 à Dijon par l'Asso­ciation culturelle bourgui­gnonne. Très vite, ayant prouvé leur légiti­mité éducative et sociale, les pionnières ont essaimé. Elles sont aujourd'hui 1 150 (1) à proposer quatre types de services : le jeu sur place, libre ou animé, le prêt des jeux et jouets, l'organisation de mani­festations et d'animations thématiques et, enfin­, le conseil et l'information sur les jeux. Leurs objectifs sont de faciliter la socia­lisation du jeune enfant, de favoriser les rencontres et les échanges culturels, de prévenir l'échec scolaire. Beaucoup ont trouvé un terrain d'élection dans les quartiers sensibles, devenant un véritable équipement de proximité.
L'une des plus importantes est la ludo­thèque intercom­munale d'Istres, dans les­ Bouches-du-Rhône­. « Nous sommes nés en 1983 d'une volonté muni­cipale très affirmée qui, par chance, ne s'est jamais démen­tie », explique sa directrice, Brigitte­ ­Martinez. Avec treize agents territoriaux des filières animation, technique et administrative, cet équipement a pour origina­lité de fonctionner en réseau dans quatre lieux. A savoir une ­salle de jeu sur place et une autre de prêt sur le vaste­ site du centre éducatif et culturel des Heures claires. Le public y est plutôt de passage, qui vient une ­heure entre­ deux activités. Deux autres salles de jeu sont situées dans les quartiers excentrés du Prépaou et d'Entressen, et sont fréquentées par un ­public ­d'habitués.
Là où la ludothèque type emploie deux à quatre personnes à temps partiel, dispose de 1 000 jeux et jouets, et compte 180 à 400 adhé­rents (1), celle d'Istres propose 9 000 jeux aux 2 000 familles adhérentes au prêt et aux 1 500 qui ont opté pour le jeu sur place. Car ­cette ludothèque a su négocier le virage­ de l'intercommunalité en élargissant son champ d'intervention à l'échelle du syndicat d'agglomération nouvelle (SAN) Ouest ­Provence, qui regroupe six communes depuis­ 2003 , soit 90 000 habitants envi­ron. « Nous sommes rattachés au service culture du SAN. L'enjeu est de faire rayonner nos activités d'animation par l'envoi d'équipes et de malles de jeux. Mais nous avons déjà travaillé ensemble à l'occasion de la Journée du patrimoine, qui est pour nous un point fort du calendrier », commente­ ­Brigitte ­Martinez.

Professionna­lisme
« Un peu plus de 60 % des ludothèques sont associatives, mais l'on constate une progression de la "municipalisation", note ­Cindy Piété­, présidente de l'Association des ludo­thèques françaises [ALF]. Les élus locaux sont de plus en plus convaincus de leur utilité. » Ainsi­ Morières-lès-Avignon (7 500 habi­tants, Vau­cluse) a-t-elle décidé­ d'intégrer une ludothèque à sa future­ maison de la ­culture et des loisirs, dont Joël­ ­Granier, le maire, a posé la pre­mière pierre le 20 janvier dernier. « 2 000 mètres carrés seront ouverts aux associations culturelles de la ­ville, mais aussi­ au conservatoire de danse d'Avignon, ­précise-t-il. Après avoir consulté plusieurs ludo­thèques, nous avons décidé d'en créer une municipale, en ayant bien intégré ce que nous ont dit nos interlocuteurs : la réus­site passe par le ­professionnalisme. »
Pour garantir ce professionna­lisme, des formations et des diplômes ont été créés, à l'image de la licence professionnelle des métiers du jeu et du jouet, à Cholet (2), du diplôme­ universitaire de gestion et d'animation de ludothèque, à l'université de Bordeaux 3, ou du brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation popu­laire et des sports, spécialité « animation cultu­relle ». Enfin, le diplôme de ludothécaire, proposé par Quai des ludes depuis cinq ans, vient de faire son entrée au Répertoire national des certifications professionnelles au niveau bac + 2.
Une satisfaction pour ­cette grande ludothèque associative, deve­nue un centre res­source incontour­nable, qui vit à 40 % de subventions et s'auto­finance à 60 % par la prestation de services. « D'ores et déjà, nous sommes prévenus de la très probable baisse des financements des caisses d'allocations familiales [CAF], déplore­ ­Cécile Davoust­, responsable communication et développement. La chasse au financement fait partie du quotidien des neuf sala­riés de Quai des ludes. »

Nouveaux publics
Car comme les crèches et les haltes-garderies, les ludothèques s'inquiètent aujourd'hui de l'impact de la réforme des financements des CAF, entrée­ en vigueur le 1er juillet dernier (lire La Gazette­ Santé-Social­ n° 22). La Caisse natio­nale des allo­cations familiales doit en effet­ rame­ner de 17 % à 7,5 % l'augmentation annuelle de ses dépen­ses d'action sociale. Les ludo­thèques pouvaient auparavant être cofinancées dans le cadre des contrats temps libres­, qui ont été fusionnés avec les contrats ­enfance pour créer le nouveau contrat enfance­ et jeu­nesse (CEJ). Celui-ci prévoit l'éligibilité des ludo­thèques (plafond inchangé de 20 euros par heure). Comme pour les crèches, la priorité est clairement donnée à la fonction d'accueil, au détriment de l'organisation de ­manifestations, par exemple. « L'opacité des comptes est telle­ que nous sommes inca­pables de dire combien de ludo­thèques sont concernées par ces CEJ, déplore­ ­Alice Lucot, déléguée géné­rale de l'ALF. Nous menons­ actuellement une enquête dans trois régions­ pour y voir plus clair. »
Malgré ces inquiétudes, les ludothèques innovent pour se lancer à la conquête de nouveaux publics, dans et hors leurs murs. Ludo­bus, malles de jeux, ateliers mémoi­re, multimedia : les initiatives se multiplient pour séduire­ les foyers géographiquement isolés, les assistantes mater­nelles, les familles immi­grées, les personnes âgées. A ce titre, deux ludothèques ont été lauréates, en 2006, des prix de la Fondation Fnac éveil et jeux, remis­ le 15 janvier. La première, membre du réseau­ ­Culture et bibliothèques pour tous, la ludo­thèque associative du Conquet (2 400 habitants, Finis­tère), seule à de nombreux kilo­mètres à la ronde, a ainsi ­décidé d'étendre ses activités aux communes avoisinantes et de sortir de leur isolement les îliens de Molène­ et Ouessant. Si elle y envoie­ déjà des malles de jeux par bateau­, elle compte aussi y organiser des animations. En s'appuyant sur la belle motivation de ses dix béné­voles, la directrice étant la seule salariée.

Outil d'intégration
La seconde, L'Arche aux jouets, ­gérée à Roubaix (97 000 habitants, Nord) par l'association Les Papil­lons blancs, pro­pose ­depuis quelques mois une animation ludi­que dans les centres de protection mater­nelle et infan­tile. Objec­tif : aider les enfants­ handicapés à supporter les longues atten­tes et à s'ouvrir aux autres, mais ­aussi encou­rager les enfants valides à partager leurs jeux. Blandine­ ­Motte, des Papil­lons blancs, l'explique : « Le handicap, à l'instar de l'origine ­sociale ou ethnique, peut aussi être l'objet d'un ostracisme contre lequel il est impor­tant de lutter, et le jeu est un bon moyen d'apprendre à ­vivre ensemble. »



OPERATEUR
Associations et communes.

PARTENAIRES
Mairies, CAF, Ddass, Agence nationale pour la cohésion sociale­ et l'égalité des chances, ­Fonda­tions ­privées.

CONTACTS
Association des ­ludothèques françaises, tél. : 01 43 26 84 62www.alf-ludotheques.org- Retrouvez les coordonnées des ludothèques citées sur www.lagazette-sante-social.com

« La stabilité permet de développer des projets »
TEMOIGNAGE Sylvie Broc, directrice de la ludothèque de Brive-la-Gaillarde (Corrèze)« Avec plus de 4 000 jeux et 253 familles adhérentes, sans compter les collectivités, crèches, écoles, ­centres aérés., notre ludothèque municipale est à l'étroit dans ses 150 m2 et la mairie est à la recherche de ­nouveaux locaux. Depuis vingt et un ans, nous béné­ficions de son soutien, sans aléas de finan­cement. Cette ­stabilité ­permet aux quatre agents à temps plein - moi-même, éducatrice de jeunes enfants­, une auxiliaire de puériculture et deux agents d'entretien et d'animation - de travailler dans la durée­ et de ­développer des projets, comme s'ouvrir ­davantage aux adolescents et aux adultes, tout en ­bénéficiant ­régulièrement de formation continue. »

Un soutien à la fonction parentale
A la demande de l'Association des ludothèques françaises, la sociologue Luce­ ­Dupraz a mené une étude sur la place des ludothèques dans le soutien à la fonction parentale (*). Elle a mis en lumière un double paradoxe : celui de « l'organisation » du jeu qui, par définition, est libre, et celui du besoin de soutien à une fonction parentale que l'on peut penser « comme la plus naturelle du monde ». Se penchant sur les dimen­sions de l'activité ludique et le fonctionnement de la ludo­thèque, elle souligne l'atout que représente cette dernière dans la vie sociale et les risques qu'elle doit éviter (devenir un relais commercial du marché des jeux ou tenter d'imposer un modèle éducatif). Elle conclut que la ludothèque « offre des conditions favorables pour que l'art d'être parent puisse se déployer » et peut aller « plus loin et plus directement dans le soutien à la fonction parentale ».



(*) La Place des ludothèques dans le soutien à la fonction parentale, ALF, 2005.


Analyse


POINTS FORTS
Le dynamisme des ­associations et leur effet d'entraînement.L'intérêt grandissant des communes.

POINTS FAIBLES
Les incertitudes sur les financements des caisses d'allocations familiales.Tutelle nationale unique du ministère de la Jeunesse et des sports, alors que les interlocuteurs locaux sont le plus souvent les services « enfance » ou « culture ».


C. M.

(*) La Place des ludothèques dans le soutien à la fonction parentale, ALF, 2005.
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